Modèle économique des entreprises de crèches et qualité de l’accueil des jeunes enfants au sein de leurs établissements : audition de l’Unaf
Suite au rapport de l'IGAS sur la qualité de l'accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches, la Présidente de l'Unaf, Marie-Andrée Blanc, a été reçue par le député William Martinet pour échanger sur une future commission d'enquête sur le modèle économique des entreprises de crèches et la qualité de l’accueil des jeunes enfants. Retrouvez en ligne la teneur des échanges.
Participaient aussi de l’Unaf : Patricia Humann, coordonnatrice du pôle Ecole – Petite enfance – Jeunesse, Yvon Sérieyx, Chargé de mission au pôle Economie – Consommation – Emploi et Claire Ménard, Chargée des relations parlementaires.
L’Unaf a rappelé dans ce cadre plusieurs éléments de ses communications en février 2022 lors de « l’affaire Orpéa » et dernièrement d’avril 2023 lors de la parution du rapport de l’IGAS intitulé « Qualité de l’accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches ».
Ainsi, l’Unaf, dès février 2022, a communiqué sur le « système Orpéa » en alertant sur les risques de voir se développer le même système dans le secteur de la petite enfance. Marie-Andrée Blanc a repris les termes exacts de cette communication : « Dans tous les cas, ces évènements doivent conduire à requestionner la compatibilité du modèle économique lucratif avec l’accompagnement des personnes vulnérables et plus largement avec les services bénéficiant de financements publics. Le champ de la dépendance, au même titre que d’autres champs comme celui de la petite enfance, ne doit pas reposer que sur des questions de rendement au bénéfice des actionnaires. »
En second point, Marie-Andrée Blanc a détaillé la position de l’Unaf sur le dernier rapport IGAS du 12 avril 2023. L’Unaf – membre du comité de filière métiers de la petite enfance, co-rapporteure de l’avis du CESE sur le SPPE, auditionnée par l’IGAS pour cette mission – se retrouve dans les constats et les propositions nécessaires pour améliorer le bien-être des enfants, et donc celui des familles.
L’Unaf partage dans son ensemble les recommandations du rapport. Plusieurs propositions de l’Unaf entrent pleinement en écho avec celles de l’IGAS, notamment :
– Augmenter les taux d’encadrement pour se rapprocher des recommandations internationales (proposition 4).
– Améliorer l’indemnisation du congé parental notamment pendant la première année de l’enfant pour permettre aux parents de s’occuper de leur enfant (proposition 9).
– Développer la formation initiale et former 30% de professionnels en plus pour faire face à la pénurie (proposition 20).
– Renforcer les moyens de la branche famille pour contrôler les modèles économiques du secteur privé lucratif et apporter de la transparence sur les coûts pour les familles et les finances publiques (proposition 26).
– Revoir les modalités d’attribution des financements CAF afin que les gestionnaires puissent se consacrer au bien-être des enfants, plutôt qu’à leur taux de remplissage (proposition 27).
– Rendre plus lisible le parcours de signalement des dysfonctionnements par les professionnels et les parents (propositions 2-3).
Un échange a suivi sur les perspectives annoncées dans le cadre du projet de loi Plein emploi notamment sur la gouvernance du secteur de la petite enfance.
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